Accusée d’avoir dérobé de nombreux objets de son logement de fonction en Lozère l’ex-préfète Françoise Debaisieux comparaît, avec son mari, devant la cour d’appel de Nîmes.
L’affaire Debaisieux
Cette fois les réquisitions de l’avocat général ont été plus sévères. Deux ans de prison avec sursis, cinq ans d’interdiction d’exercer un métier de la fonction publique et cinq ans d’interdiction des droits civiques à l’encontre de Françoise Debaisieux. Six mois avec sursis pour son mari.
Vol, détournement de biens, recel
Les faits remontent en 2009, le 26 octobre le Parquet de Mende est saisi d’une plainte pour vol concernant la disparition d’un certain nombre d’objets mobiliers garnissant la résidence du préfet de la Lozère. De nombreuses disparitions d’objets appartenant à l’État (linge de maison, tableaux, vaisselle, argenterie, miroirs, guéridons…) ont été constatées par les employés de la préfecture pendant le séjour à Mende de Françoise Debaisieux. «Certains d’entre eux ont été amenés à son domicile personnel avec l’aide de son époux Henri Debaisieux», précise le procureur de la République, Samuel Finielz, qui rajoute : «une grande partie des objets a été restituée par les époux Debaisieux entre septembre et octobre 2009, quelques-uns étant toutefois remplacés par des objets de moindre valeur».
Entre 14000 et 20000 euros de butin
Françoise et Henri Debaisieux ont été interpellés le mercredi 7 avril à Haybes, dans les Ardennes, et placés en garde à vue dans les locaux du Service régional de police judiciaire de Reims. «La perquisition effectuée à leur domicile personnel a permis de retrouver un certain nombre d’objets provenant de la Préfecture de la Lozère (tableau, lampe, vaisselle, linge de maison…)», précisent les services du procureur.
Françoise Debaisieux a partiellement reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Son mari contestait avoir eu connaissance de l’origine frauduleuse des objets.
Verdict le 29 juin.