Un sondage montre que la fraude à l’assurance est répandue en France, notamment dans l’auto-moto et l’habitation. Les jeunes sont les plus mauvais élèves.
Escroquer son assureur ? Jamais ! pourrait-on d’abord s’offusquer. Et pourtant, révèle le baromètre du comparateur en ligne LeLynx.fr sur la fraude à l’assurance, la pratique est on ne peut plus commune. Une personne sur dix reconnaît ainsi avoir déjà fraudé. Quand un quart des Français ont hésité à passer à l’acte, un tiers estime qu’il le ferait si l’occasion se présentait.
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Parmi les principales fraudes qui ressortent de cette enquête, menée avec le CSA sur un échantillon d’un millier de personnes de 18 ans ou plus, 19 % des fraudeurs ont profité d’un sinistre pour en déclarer d’autres, plus importants et/ou n’ayant pas eu lieu. 15% des contrevenants ont fait jouer l’assurance d’un proche et 14 % ont fait porter la responsabilité d’un sinistre à un tiers.
Les jeunes, ces champions de la fraude
Les secteurs de l’auto-moto et de l’habitation sont particulièrement concernés par ces fraudes. Ainsi, la moitié des Français seraient prêts à mentir pour éviter un malus, capable d’augmenter la prime assurance. Une autre grande partie des sondés (46 %) espère pour sa part être mieux indemnisée, tandis que 39 % accepteraient de tricher pour éviter de payer une franchise.
Les plus mauvais élèves sont les plus jeunes, dont les préoccupations financières peuvent largement impacter le passage à l’acte. Un quart des 18-34 ans admet ainsi avoir déjà menti. « Les primes d’assurance peuvent s’avérer élevées pour certains profils, notamment pour les jeunes sur l’assurance auto ou les seniors sur la mutuelle santé. Aujourd’hui, près de 30% des Français jugent le montant de leur prime trop élevé. Chaque année, ces montants sont évalués par rapport aux risques assurantiels des profils assurés: une personne qui cumule les sinistres d’année en année doit s’attendre à payer une prime plus élevée », explique Amina Walter, directrice générale déléguée chez Lelynx.fr
INTER
Loin d’encourager ces pratiques, l’étude rappelle que frauder peut finir par coûter très cher. « En cas de fausse déclaration, l’assuré risque la non-prise en charge de son sinistre mais aussi l’obligation de rembourser tous les sinistres indemnisés depuis deux ans », souligne Amina Walter.
En France, l’escroquerie à l’assurance, dans le but de percevoir une plus grande indemnisation, est reconnue comme un délit pénal. Elle peut donc se solder par une peine qui peut aller jusqu’à cinq ans de prison et de 375 000 euros d’amende.