C’est la stupéfaction à l’école d’ingénieurs de Cluny après l’accident d’un élève. Le chef d’établissement joue la transparence.
Florent Voldoire, 21 ans, élève ingénieur en première année à l’école nationale supérieur des Arts et Métiers (Ensam) de Cluny est toujours hospitalisé au CHU de Dijon dans un état de santé préoccupant suite à des traumatismes au thorax et aux jambes, mais des signes d’amélioration ont rassuré ses proches et toute la communauté de l’Ensam.
« Selon ses amis présents, la soirée amicale et conviviale s’était très bien passée. On a une cuisine pour les élèves en résidence. Ils ont préparé un repas et disent avoir consommé de la bière, mais il n’y avait aucun élément qui pouvait prévenir le drame. Ses amis l’ont vu marcher tout seul, normalement. Florent est sorti de la salle, et certains l’ont vu enjamber la rambarde et il est tombé. Ses collègues ne comprennent pas. On ne connaît pas la raison », a expliqué hier le chef d’établissement, Laurent Arnaud très présent aux côtés des parents de la victime dans cette épreuve.
Le jeune homme a fait une chute accidentelle de plus de 4 mètres dans la nuit de dimanche à lundi alors qu’il participait à un repas de fin d’année dans une cuisine de l’abbatiale avec quinze autres élèves de première et deuxième années. Une chute spectaculaire dont la cause n’a pas été encore clairement établie.
« Florent a rejoint l’école après ses deux ans de classe préparatoire au lycée La Martinière de Lyon. C’est un bon élève très bien intégré, un volontariste dans son engagement. Il s’était impliqué dans le grand Gala. » Le responsable de l’établissement, suite au choc au sein de l’école, a décidé de mettre en place dès lundi dernier une cellule psychologique avec la présence d’un médecin praticien de Mâcon présent chaque jour depuis les faits.
« Ce type d’accidents arrive rarement et on le déplore », poursuit Laurent Arnaud qui n’avait pas été avisé de cette soirée interne. « Je n’avais pas d’obligation à l’être ». En résonance à certaines soirées alcoolisées qui peuvent parfois dégénérer dans des écoles d’excellence en France comme l’est l’Ensam, il répond qu’un travail « extrêmement important » est réalisé sur la prévention de l’alcool. « Un plan de prévention est mis en place avec différents acteurs pour que les conditions soient le plus sécuritaire possible. Ce sont des jeunes adultes et responsables et dans de nombreuses manifestations, on travaille à leurs côtés et ça se passe bien. »
« Florent est extrêmement bien soigné. Il y a des signes d’évolution positive sur son état de santé et nous sommes contents même si on ne peut pas se prononcer. Aujourd’hui, tout le monde pense à lui. »